Ce Samedi 05 Novembre 2016, la police et l’armée ont été déployées à Kinshasa pour empêcher la tenue d’un meeting qu’organisait le Rassemblement des forces acquises au changement.
Le boulevard triomphal où devait se tenir le rassemblement de la foule était occupé par des policiers et des militaires ainsi qu’un groupe de personnes jouant au football dans l’intention de maintenir le lieu occupé.
L’on a aussi observé un fort déploiement des militaires à Limite, notamment aux alentours de la résidence du Président du comité des sages du Rassemblement et Président de l’UDPS, Docteur Etienne Tshisekedi.
Le meeting du 05 Novembre 2016 avait pour objectif d’offrir une plateforme pour qu’Etienne Tshisekedi fixe l’opinion nationale et internationale au sujet de la crise de légitimité et constitutionnelle qui se profile à l’horizon avec la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila le 19 Décembre 2016.
Le Rassemblement ainsi que la majorité de la population congolaise rejettent les conclusions de l’accord politique signé entre Joseph Kabila et une frange minoritaire de l’opposition qui repousse les élections au mois d’Avril 2018 et permet à Joseph Kabila de rester au pouvoir tant que les élections ne seraient pas organisées.
Pour le Rassemblement et la majorité des congolais, qui se sont manifestés à plusieurs reprises à travers marches, meetings et opérations villes-mortes, Joseph Kabila doit quitter le pouvoir à la fin de son mandat le 19 Décembre 2016. Il n’est pas question de lui accorder un jour de plus à la tête du pays parce que c’est lui qui a intentionnellement orchestré la crise actuelle en empêchant l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. La Commission Electorale Nationale Indépendante ainsi que la Cour Constitutionnelle ont été à plusieurs reprises instrumentalisées pour permettre à Kabila d’atteindre son objectif de glissement.
Le Rassemblement a fait savoir son cahier des charges pour une sortie de crise. La libération des prisonniers politiques, l’ouverture des médias de l’opposition, la cessation des poursuites contre Moise Katumbi constituent toujours des préalables au dialogue en vue de l’obtention de la descrispation de la situation. Pour le Rassemblement, Kabila ne devra pas gérer le pays pendant la période intérimaire car c’est lui la cause du glissement et la Constitution est claire quant à la fin de son mandat. Il ne peut être celui qui tire bénéfice de ses propres turpitudes ou erreurs. Cette période intérimaire devra être la plus courte possible et permettre l’organisation des élections en 2017 ainsi que l’affirment aussi plusieurs acteurs de la communauté internationale. Enfin, La CENI et la Cour Constitutionnelle devront être rapidement reconstituées pour refaire la confiance que les parties prenantes au processus électoral sont en droit d’attendre de ces institutions voulues indépendantes et impartiales par la Constitution de la République.
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